Pour cette dernière controverse du cycle (de janvier à juin 2021, tous les derniers vendredis du mois), le Hublot a pu inviter les publics en présence dans la salle d’accueil de l’Entre-Pont et a maintenu la possibilité de suivre l’événement en ligne dans les espaces virtuels : virtuel.lehublot.net

Comme pour les précédentes controverses, la soirée a démarré avec une émission débat (19H) sur le sujet invitant 2 invités dont les positions sont inverses et la diffusion de l’extrait des avis des habitants, et plus particulièrement des jeunes, sur cette question par les web reporters de Ligne16. Puis, après le repas, à 21H, la compagnie /TranS/ a pu présenter une expérience danse/réalité virtuelle d’une danseuse avec le casque VR.

Pour l’émission, deux invités ont pu présenter leurs arguments : Jamal Traoré co-auteur de MOOC et ingénieur pédagogique depuis 5 ans, également chercheur junior à l’Université Côte d’Azur travaillant sur le rapport au savoir dans le numérique éducatif & Daniel Moatti, chercheur et docteur HDR en SIC, il est auteur de plusieurs ouvrages dont « Des écrans plein la vue ».

La 3ème partie de l’émission débat a diffusé les avis des jeunes rencontrés par les web reporters qui sont allés les interroger sur l’école en ligne, qu’en ont-ils pensé ?

Si Jamal Traoré a montré qu’avec les formations en ligne, la démocratisation du savoir est indéniable : tout le monde, y compris dans les territoires isolés au niveau éducation et culture, ont accès à des savoirs et des formations. Tout un chacun peut s’enrichir et se former tout au long de la vie. « Le savoir est vraiment partout et cela est dû à l’éducation en ligne », exprime-t-il.

Il n’en reste pas moins que, comme le démontre Daniel Moatti, il y a une inversion de la pédagogie, le savoir transmis par l’enseignant et aujourd’hui transmis par l’écran (internet). De plus, il y a une dévalorisation de l’enseignant. D’un simple triangle, Daniel Moatti nous montre qu’aujourd’hui si le savoir est à la tête de la pyramide, les deux autres côtés du triangle qui étaient occupés par « l’enseignant » et « l’élève », sont occupés à présent par « l’ordinateur » et « l’élève », or la relation dans un contexte d’apprentissage est indispensable car avec l’écran, la relation n’existe pas et ne permet donc pas l’affection et les bonnes conditions d’apprentissage de l’enfant. Renato Giuliani interviewé par les web reporters, renforce en définissant l’éducation par « la transmission de quelqu’un qui a des expériences et des connaissances à quelqu’un qui n’en a pas ».

Le débat s’est montré riche avec des interventions du public et des invités.

Puis, lors de la performance de la compagnie /TranS/ appelé « la perspective du vide », la danseuse Angélique Pacchiotti, au centre du plateau, est équipée d’un casque de réalité virtuelle ; L’image que l’on voit, présentée sur les deux grands écrans autour du public, est un avatar-oiseau qui la représente. Quand elle bouge dans l’espace, la créature esthétique qui la représente mime ses gestes. Cette représentation dégage une grande esthétique dans le mouvement dans l’univers virtuel. Cette proposition dont la chorégraphe Laurence Marthouret, directrice aussi de la compagnie, rassemble aussi Frédéric Alemany pour l’aspect numérique, Dikaar pour l’environnement sonore.

Ces controverses reprendront l’année prochaine.