Cette controverse#04 a pu traiter de la question de l’emploi dans le numérique. Destruction par Vincent Lambert ou création d’emplois par Damien Francheteau ? Quel type d’emploi ?
Vidéo de restitution par Dylan :
Vincent Lambert a développé ses arguments contre le numérique qui en effet, selon lui, détruit les emplois, principalement par l’automatisation des tâches par les robots ; et comme il le précise, souvent des tâches asservissante pour l’humain et donc ingrates.
Damien Francheteau a lui parlé de son expérience en tant que directeur du secteur accès à l’emploi de la Fondation de Nice. Il note bien qu’avec en plus cette période de pandémie, grâce au numérique, au contraire, les emplois ont été maintenus. Ses salariés ont pu continuer à travailler. Par ailleurs, un grand nombre d’emplois sont créés, notamment pour la maintenance des machines, des plateformes web, …
Pour autant, la troisième partie de cette émission à la suite de la diffusion des avis recueillis par les web reporters du média participatif, a traité de la question de la précarisation des emplois avec le numérique. Est-ce que le numérique ne renforce pas la précarité des emplois, notamment des personnes sous qualifiés et avec le développement des plateformes web comme UBER.
Les personnes qui ne trouvent pas d’emploi par le manque de compétences ou par les discriminations dans le monde du travail, peuvent via ces plateformes trouver un emploi, en tout cas trouver un moyen de subvenir à leurs besoins. A quel prix ? Celui d’être asservi à ces plateformes (deliveroo pour les livreurs… ) afin de répondre à toutes les demandes, à n’importe quelle heure car sinon elles pourraient être évincées et donc ne plus avoir de sources de revenus, sans parler du salaire bien maigre comparé à leurs nombres d’heures travaillées, et de la carence de cotisation qui ne les protège pas, si un accident se produit.
Ces personnes avec le numérique sont certes autoentrepreneur, mais ne décident pas de leurs tâches, ni de leur emplois du temps. Elles n’ont aucun droit.
Les plateformes web en profitent bien et ne protègent pas ceux qui les enrichissent, à savoir les travailleurs qui n’ont d’autres choix que de prendre ce qu’il y a pour survivre.
Il n’en reste que le monde ne change pas et les inégalités perdurent ; et le constat est que ce sont toujours les mêmes, les personnes les moins qualifiées que l’on retrouvera dans des tâches asservissantes, au profit des grosses plateformes web.
Selon Damien Francheteau, il faut une instance qui cadre et oblige les employeurs à protéger leurs employés.
A 21H00, Cyril Meroni nous a proposé une performance-sortie de résidence de création, en direct de Marseille, suivi d’un échange avec lui ; dans la salle de spectacle du monde virtuel du Hublot (virtuel.lehublot.net).
Prochaine controverse (#05) le vendredi 28 mai :
> à 19H00 : Emission débat avec pour sujet “le numérique au service de l’art et de la création”
> A 21H, performance de Romina S. Romay
Romina Romay, compositrice, pianiste et improvisatrice, propose deux concepts artistiques numériques. Météorologie Sonore d’abord, un dispositif interactif qui permet d’écouter les variations des conditions météorologiques provenant des différents continents. En direct depuis l’espace social VR du Hublot, Romina fera écouter les sons de 7 villes du monde, sélectionnées par le public en amont. Puis la performance virtuelle Météo Valberg, troisième concert du projet Le Tour du Monde en Réalité Mixte. Sous la forme d’un avatar, Romina dirigera un “orchestre” composé d’arbres des paysages de Valberg. L’animation consiste en des particules de lumière réagissant à la musique de la météorologie sonore.
– Le site du projet Le Tour du Monde en Réalité Mixte : http://letourdumondeenrm.com/
– Le FB du même projet : https://www.facebook.com/letourdumondeenrm
– Le site de Romina : https://rominaromay.com/
L’entrée est libre sur inscription (jauge limitée à 30 personnes). Pour réserver le repas (10€), c’est ici : https://www.helloasso.com/associations/entre-pont/evenements/les-controverses-numeriques-cantine